FDES et REP: deux démarches environnementales incontournables

Les impératifs du développement durable deviennent cruciaux face au réchauffement climatique. ALPAC se concentre depuis longtemps sur la maîtrise de l'impact environnemental. Son approche intégrée des FDES et de la REP est essentielle pour la crédibilité de ses produits sur le marché français de la construction.

FDES et REP: une exigence partagée par tous les acteurs de la filière

De plus en plus et partout dans le monde, les impératifs du dévelop­pement durable prennent une dimension cruciale. Face aux enjeux du réchauffement climatique, les initiatives gouvernementales et la mobilisation des industriels créent de nouvelles priorités et répondent à de nouveaux défis. Pour ALPAC, la maîtrise et la minimisation de l’impact environnemental est, de longue date, un objectif majeur. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’approche de l’entreprise en matière de FDES (Fiche de Déclaration Environnementale) et de REP (Responsabilité Élargie du Producteur). Cette double démarche est appelée à jouer un rôle essentiel dans le positionnement et la crédi­bilité des produits ALPAC sur le marché français de la construction.

Aujourd’hui, le profil environnemental des matériaux et des produits est au cœur des préoccupations des maîtres d’œuvre comme des maîtres d’ouvrage. L’étude publiée par l’Asso­cia­tion of American Architects sous le titre ‘Sustainability in the Architect’s Journey to Speci­fication 2020’, souligne que 79 % des architectes (et 97 % dans la génération des milléniaux) souhaitent préconiser des solutions conformes aux exigences du développement durable. Mais pour 95 % d’entre eux, la réputation du fabricant ne suffit pas : ils exigent des preuves explicites et la validation d’un organisme tiers. Tout porte à croire qu’une attitude similaire prévaut également sur le marché français – et qu’elle inclut les professionnels de la maîtrise d’ouvrage et les particuliers.

Bâtiment vert : façade pleine d'arbres sur les balcons

 

La FDES – la clé d’une crédibilité vérifiable

La France se veut exemplaire en matière de respect des critères définis par l’Accord de Paris à l’horizon 2030. Parallèlement et dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), elle vise la neutralité carbone d’ici 2050. Dans une telle perspective, l’accès à des repères précis en matière de profil environ­nemental des produits est indispen­sable. Aussi la FDES poursuit-elle un triple objectif : clarté, crédibilité, et standardi­sation internationale des critères de performance sur tout le cycle de vie du pro­duit. Au sein de l’Union européenne, la norme EN15804 régit les informa­tions requises et les conditions d’attribution d’une déclaration environnementale pour un matériau ou un produit de construction. De plus, toute FDES doit être impérativement auditée par un organisme de certification indépendant.

L’analyse du cycle de vie : le fondement du profil environnemental

Typiquement, une FDES prend en compte l’impact environnemental du matériau ou du produit à tous les stades de son cycle de vie :

  • Extraction/collecte des matières premières
  • Production (y compris gestion des déchets)
  • Incidences logistiques
  • Mise en œuvre
  • Impact du produit en phase d’utilisation (y compris maintenance)
  • Destruction ou recyclage en fin de vie

En complément, le fabricant réalise les essais de laboratoire requis pour déterminer les paramètres sanitaires et de confort définis par la norme.

Une fois complètes, les FDES sont centralisées dans la base de données de l’INIES (Institut National pour l’Information Environnementale et Sanitaire). Leur validité est de 5 ans.

Dans la pratique et pour un bâtiment donné, un économiste de la construction calculera les quantités mises en œuvre. Sur ces bases, il affectera aux chiffres obtenus les coefficients spécifiques des différents produits et matériaux, tels qu’ils sont indiqués dans leurs FDES respec­tives. Le total général repré­sentera l’impact environnemental global de l’immeuble – et indiquera son degré de conformité aux priorités du développement durable.

La Responsabilité Élargie du Producteur : un outil environnemental à part entière

La REP est un dispositif conçu pour minimiser l’impact environnemental sur toute la durée de vie d’un produit. Pour le secteur de la construction, ses critères ont été définis par le gouvernement en liaison avec l’ADEME.

Le dispositif est centré sur l’optimisation de trois leviers essentiels :

  • L’éconception, qui prend en compte les caractéristiques environnementales du produit dès les premiers stades de son développement
  • La durée de vie et d’usage du produit, conditionnée par sa longévité propre, ses possibilités de réparation et son potentiel de rémploi éventuel
  • La gestion du produit au terme de son cycle de vie, y compris l’impact environnemental des déchets qu’il génère et de leur traitement.

La finalité de la REP est d’impliquer le fabricant dans l’optimisation environnementale systématique de ses produits. Pour cela, elle s’appuie sur le principe ‘Pollueur-Payeur’, avec l’obligation pour le fabricant d’adhérer à un écoorganisme spécifique de sa filière. Cet organisme fixe une écocontribution, et conformément aux dispositions de la loi AGEC (Loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire), celle-ci peut être minorée par des primes ou majorée par des pénalités en fonction du profil environnemental réel du produit. Entrée en vigueur progres­sive­ment à partir de 2020 (et centrée initialement sur l’élimination du plastique à usage unique), la loi AGEC s’appliquera à des filières de plus en plus nombreuses : elle régit dès à présent les produits et les maté­riaux de construction.

Pour ALPAC, la thématique des FDES et de la REP constitue un enjeu fort de la politique industrielle et commerciale de l’entreprise. Sa prise en compte est une priorité appelée à se traduire par des orientations et des actions concrètes dans un avenir proche.

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